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BLANCHE, BLONDE, AMBRÉE, ROUSSE, BRUNE, IPA...

À Saint-Julien-Molin-Molette, les silhouettes des anciennes usines de tissage dessinent un singulier profil au village traversé par la rivière Ternay, dont l’eau faisait tourner les moulins.
Lorsque dans nos rêves le ciel se teinte d’aurores boréales aux relents de chanvre, on peut apercevoir en ombres chinoises le Grand Hôtel du Mont Pilat aujourd’hui parti en fumée et dont les cendres sont parfois le théâtre de Rave Party.
Aux derniers rayons de soleil dardés sonnent les bouteilles entrechoquées, un sourire, une première gorgée. L’astre nous salue du Crêt de l’Œillon, son promontoire piraillon.
On n’a peut-être pas la mer, mais on a des idées ! Chaussés pour la randonnée, partons en excursion à la cascade du Saut du Gier, notre Niagara ligérien (ou presque…), et si la promenade nous a assoiffés, puisse une gorgée de Grande Marée nous désaltérer !
“Ah la Brasserie du Pilat ! C’est vers la Dune ?” nous demande-t-on souvent. Eh bien non, mais si vous y tenez, à la dune, on vous en sert une, made in Pilat en plus ! Notre dôme, notre dune, notre culminance à nous, c’est le Crêt de l’Œillon.
La roche s’amoncelle d’une bien curieuse manière dans le Pilat, et nous offre des chirats, formés par le Glacier du Rhône il y a quelques dizaines de milliers d’années. Milieu hostile à la Mad Max, ces étendues arides confèrent une étonnante minéralité au Parc naturel régional du Pilat.
Ce n’est pas la rousseur des diablesses qui dansent dans le Gouffre-d’Enfer qui ébouriffe le promeneur, mais la vitesse lorsqu’il glisse en tyrolienne par delà le majestueux barrage qu’a fait édifier Napoléon III pour assurer l’approvisionnement en eau aux Stéphanois.
Les Trois-Dents montent la garde, telles des canines rocheuses sous un sourire de lune. Épines dorsales d’un dragon assoupi ou évocation biblique des trois croix du calvaire, elles confèrent au Parc naturel régional du Pilat la matière des légendes que l’on se raconte en trinquant.
La Blonde du Pilat, aussi nommée la “BDP” élargit notre gamme avec une bière de soif avant tout destinée aux magasins BIO puis aux bars, résolument moins chère, très désaltérante et toujours de grande qualité.
Au hameau ressuscité d’Argental, l’énigmatique profil exotique d’une immense tortue observe d’un œil absent un châtaigner de 700 ans. Des yogis viennent s’y accoler pour bénéficier de son magnétisme à faire frémir les pendules des sourciers.
Pachyderme de pierre millénaire dont il ne subsiste qu’un œil ; façade de l’ancien donjon du château de Montchal, poste de surveillance pendant la guerre de Cent-Ans. Les habitants de Burdignes ont ensuite tiré partie de ses pierres, ne lui laissant que cette demi-oreille. Karikal fût l’un des 5 comptoirs français des Indes.

BIÈRES DE SAISON

Sur le plateau du Haut-Pilat, la tourbière de Gimel et les étangs de Prélager fourmillent de papillons, campagnols, tritons, qui s’ébattent dans les marais lorsque percent les premiers rayons du soleil de printemps.
Fraîche comme un Sarko qui aurait fait son jogging jusqu’au sommet de l’Œillon, la Bling Bling Canicule nous fait redescendre de quelques degrés comme le Canadair apaise les incendies de l’été.
Dans les pentes de la Jasserie, qui connurent les premières remontées mécaniques françaises, on ne skie plus guère que dans les tréfonds des souvenirs des anciens, mais la raréfaction des flocons ne nous privera pas du plaisir d’une bonne "descente". 

SELON L'INSPIRATION... LES SPÉCIALES, OU EPHÉMÈRES !